Les rennes du Père Noël
De gros nuages envahissent le ciel laissant présager une journée de
pluie. Un arrêt au Centre des visiteurs nous informe qu’effectivement il
pleuvra et que cela s’intensifiera en soirée.
Comme il ne pleut pas encore, nous en profitons pour aller nous promener
dans le centre-ville d’Estes Park en empruntant la promenade qui longe la
rivière Big Thompson et qui côtoie de jolies boutiques et des restaurants. Les marchands hésitent à installer leurs
tables et chaises sur les terrasses devant l’instabilité de la
température. Nous faisons un arrêt dans
une boutique de cuisine qui offre des produits intéressants auxquels nous ne
pouvons résister.
En revenant par les rues principales, nous apercevons un troupeau de
rennes installé en pleine place centrale.
Ils semblent bien familiers avec l’endroit car ni les passants ni les
voitures ne les intimident. Je m’étais
demandé pourquoi je voyais tant de tas de crottes le long des trottoirs,
maintenant je connais les coupables.
Nous dînons dans Oscar avec le poulet acheté un peu plus tôt chez Safeway,
puis nous partons pour le Parc national afin de nous installer au camping
Moraine Park où nous resterons 3 jours dans l’intention de faire des
randonnées dans les sentiers. C’est un camping sans service comme la plupart de
ceux des parcs nationaux. Nous nous
installons dans la section B où les sites sont non réservables. Notre site est joli mais il est difficile
d’en jouir car la pluie est intermittente et chaque fois que nous nous
aventurons à aller explorer les alentours, il commence à pleuvoir au bout de
quelques minutes. Nous réussissons quand
même à aller faire un tour au musée de Moraine Park et revenons tout mouillés.
C’est vrai que camper à la pluie n’est pas très agréable mais quand on
se compare à ceux qui sont sous la tente, comme le jeune couple qui sont nos
voisins, nous nous trouvons bien chanceux d’être à la chaleur dans notre
véhicule, d’autant plus que la nuit s’annonce très fraîche. Nous croisons nos doigts en espérant que le
soleil reviendra demain.
Jeudi 24 mai 2012, Rocky
Mountain N.P. – 34 km
De la neige
A notre lever nous apercevons des rayons de soleil, nous pouvons dire
adieu à la pluie. Mais qu’est-ce qu’on voit tomber du ciel ? Des flocons de neige qui persistent à tomber
de plus en plus. En bons philosophes
nous nous disons que c’est mieux que de la pluie. Il faut dire que nous sommes
en haute altitude, soit à environ 2,300 mètres.
Nous laissons le temps se réchauffer et je prépare pour déjeuner des
pancakes aux bleuets avec du sirop d’érable.
Ah, que c’est bon ! J’ai bien peur que Serge va en redemander
encore demain matin.
Avant de partir pour une tournée à Estes Park, il faut bien vaquer aux
tâches inhérentes à un VR, soit remplir le réservoir d’eau fraîche, vider celui
d’eau grise et vider la toilette. Rien
de bien intéressant mais cela nous permet
de continuer à camper sans service pour au moins 2 jours.
En me regardant dans le miroir ce matin, je me dis que j’ai bien besoin
d’une coupe de cheveux. Je m’informe
donc à une vendeuse à Estes Park où je pourrais bien trouver un salon de
coiffure. Elle me donne le nom du salon
« Patty’s Hair Care » où je peux me rendre à pied. Pendant que Serge se promène dans les
magasins (ce n’est pas une pénitence pour lui), je pars à la recherche du dit
salon. J’arpente la rue Elkhorn deux ou
trois fois en arrêtant dans des boutiques pour obtenir des directions qui s’avèrent
toujours très compliquées. J’arrive
enfin à trouver le salon au bout de 30 minutes et je demande à la dame si
elle peut me couper les cheveux. Elle me
répond que c’est impossible aujourd’hui mais qu’elle pourrait me prendre
demain. Ouf! une chance qu’elle ne pouvait pas me prendre car son salon avait
l’allure de nos salons des années 80 avec ses séchoirs à cheveux sur pied
et ça sentait la permanente à plein nez. De plus, à voir la coiffure des
coiffeuse, qui n’étaient pas très jeunes, j’aurais pu sortir de là avec une mise
en plis digne de ma grand-mère.
Sur le chemin de retour, je rencontre Serge, avec un sac à la main,
bien sûr, et nous repartons retrouver Oscar. Nous nous rendons ensuite à la bibliothèque
pour vérifier nos courriels et aussi payer nos comptes, pas moyen d’y échapper.
En après-midi nous prenons la route de Bear Lake dans le Parc afin
d’aller marcher dans quelques sentiers.
Les travailleurs s’affairent à refaire cette route ce qui cause des
délais à plusieurs endroits. Nous
arrivons finalement à destination et lorsque nous sortons de l’auto, nous
sommes assaillis par le temps froid.
Vite nous enfilons chandails, manteau et gants ; cependant nous
voyons des visiteurs en bermudas, en sandales et en T-Shirt ; c’est à n’y
rien comprendre. Nous partons dans le
sentier d’un pas très rapide pour se réchauffer le plus vite possible. Nous
nous serions crus dans le Parc Algonquin au mois d’avril car il y a de la neige
dans les arbres et même sur le sentier.
Comme nous terminons le sentier dans un temps record, nous décidons de
faire aussi celui de Nymph Lake. Au bout d’une heure, nous en avons assez de
geler et décidons de reprendre le chemin du camping. Vous vous demandez peut-être pourquoi nous
persistons à rester dans ce Parc ? Et bien, c’est parce que nous voulons
continuer notre route par le Trail Ridge Road qui passe dans les montagnes à
une altitude de 3,650 mètres et qui est fermée présentement pour cause de neige. Comme la météo nous annonce du
réchauffement, nous devrions pouvoir reprendre la route samedi. Il paraît que c’est une route exceptionnelle
de 77 kilomètres qui offre des vues spectaculaires sur les sommets enneigés et
nous voulons la découvrir et, avec un peu de chance, marcher dans un sentier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire