lundi 30 avril 2012

Samedi 28 avril, Oak Creek Canyon à Grand Canyon National Park – 169 km


A la découverte du Grand Canyon

Enfin ! nous arrivons au Grand Canyon, South Rim.  C’était un objectif de voyage que nous nous étions fixés avec enthousiasme.  Mais avant d’aller l’explorer, nous nous rendons à Mather Campground dans le parc où nous avons réservé un site pour trois nuits.  Notre site est très ombragé et comme c’est frais à l’ombre, nous devons dîner à l’intérieur d’Oscar.  Demain, nous essaierons de changer pour un site plus ensoleillé.

Le ventre bien rempli, nous prenons la navette (route bleue) qui nous amène au Centre des Visiteurs. De là nous débutons à pied l’exploration du South Rim, à partir de Mather Point jusqu’au début du sentier Bright Angel, sur une distance de 4,1 km.  Pouvez-vous croire que cela nous a pris 3 heures ?  Il y avait tellement de points de vue magnifiques que nous nous arrêtions continuellement, essayant de découvrir le fleuve Colorado au fond du canyon et plus loin le sentier Bright Angel, lequel nous entreprendrons demain matin. La vue de Yavapai Point était tout simplement époustouflante.


Et pourquoi ne pas aller explorer l’ouest du Rim, le long d’Hermit Road ? Alors nous prenons une autre  navette (route rouge) puis nous débarquons à Powel Point, marchons jusqu’à Hopi Point puis Mohave Point et reprenons la navette jusqu’à Hermits Rest ; nous commençons à sentir la fatigue. 

 Nous revenons au camping en fin d’après-midi et le premier arrêt que nous faisons est aux douches, qui sont très occupés à ce moment de la journée car il y a un seul bâtiment de douches pour tout le camping.   Le souper est vite fait car il nous reste du riz au poulet et légumes de la veille. Et puis, je prépare un lunch pour notre randonnée de demain matin. A 20h30 nous sommes au lit, car le réveille-matin sonnera à 4h30. Ce fut une journée bien remplie.

Dimanche 29 avril, Grand Canyon National Park

La Bright Angel Trail

Comme prévu, nous nous levons à 4h30. Ah ! ce qu’il fait noir dehors. Nous décidons de ne pas prendre la navette mais d’aller nous stationner au Parking D. Nous y arrivons finalement, puis partons à pied à la recherche du début du sentier. 

Il est 6h00 quand nous amorçons notre descente dans le canyon ; notre objectif étant de descendre jusqu’à 3-Mile Resthouse qui se trouve  640 mètres plus bas à une distance de 5 km. Le soleil vient à peine de se lever et inonde les montagnes de ses rayons dorés et le temps est encore frais. 

Aujourd’hui, nous admirons d’en bas le canyon avec ses gorges déchiquetées. Le sentier est très bien marqué et zigzague le long des murailles.  C’est le même sentier qu’empruntent les mules qui conduisent les voyageurs jusqu’aux rives du fleuve Colorado au fond du canyon. Il y a très peu de marcheurs à cette heure matinale et c’est tant mieux ; la descente est agréable et prête à la rêverie.  Pendant que Serge prend des photos, je fais des plans me proposant de revenir une autre année faire le sentier avec Thierry et Joël ; nous pourrions faire la descente en deux jours et nous rendre camper à Indian Garden pour la première nuit et descendre jusqu’à Phantom Ranch pour la deuxième nuit ; c’est une descente de 1,332 mètres sur 12.5 km.  Nous ferions le retour aussi en deux jours. Les marcheurs que nous rencontrons arrivent d’Indian Garden et nous vante la beauté des lieux.

 Au bout de 2h15 de marche, nous arrivons à 3-Mile Resthouse où nous dévorons la collation que nous avons apportée ;  puis nous débutons la remontée. Le temps s’est réchauffé et le trajet est plus fatiguant, d’autant plus qu’il y a de plus en plus de marcheurs qui descendent dans le canyon.  Je marche maintenant avec mes deux bâtons au pas de tortue, pendant que Serge monte plus rapidement tel un lièvre.  Il s’arrête pour jaser avec les marcheurs et je finis toujours par le rejoindre.  En remontant, je regarde plus mes pieds que les paysages.  Au bout de 5 heures de marche nous arrivons enfin tout en haut du canyon au début de sentier, bien fiers de nous.  Je crois que nous avons passé le test ; nous pouvons entreprendre le Chemin de Compostelle en septembre prochain.

Nous passons l’après-midi au camping, Serge dans le hamac à lire et moi à faire du lavage et à écrire ce blogue. Ah oui ! nous avons aussi pu obtenir un site avec plein de soleil.  Une autre excellente journée de terminée.

samedi 28 avril 2012

Jeudi 26 avril, Jerome – 50 km


Quand Dame Nature fait des siennes

Nous voyons enfin tous nos voisins du camping ; leurs chiens les promènent.  Sur le camping, pas d’enfants mais au moins deux chiens par VR.

Ce matin, nous allons visiter la ville de Jerome, à l’ouest de Cottonwood.  Elle a été nommée en l’honneur d’Eugène Jerome, un avocat de New-York qui a financé les premiers développements des mines de cuivre de cette région.  Cela a fait sa fortune bien qu’il n’y ait jamais mis les pieds. Elle est bâtie en étages sur le flanc de la montagne « Cleopatra Hill ».

En 1876, Jerome était la 4e plus grande ville de l’Arizona.  Entre 1894 et 1899 quatre incendies majeurs ont détruit de grandes sections de la ville, mais celle-ci ne cessa d’être rebâtie et de prospérer.  En 1930, des tunnels sous la ville commencèrent à craquer et un grand nombre d’édifices se sont effondrés. Finalement les mines de Jerome ont fermé en 1953.  La population passa de 15,000 habitants à son apogée à 50 dans les années 1950.  Dans les années 60 et 70, la ville de Jerome est devenue le paradis des artistes qui rénovèrent plusieurs maisons et ouvrirent des boutiques pour vendre leurs créations.  En arpentant les rues de la ville, nous avons déniché de jolies choses qui nous rappelleront pour les années à venir cette ville historique.

Dans une des boutiques, Serge a prêté mains fortes à un propriétaire qui voulait descendre un meuble au sous-sol.  Pour le remercier de ses services, celui-ci m’a offert gratuitement le plat en osier que je convoitais. Pauvre Serge, c’est lui qui a travaillé et c’est moi qui ai été récompensée.

Vous ne verrez pas de photos de Jerome car notre visite a commencé sous la pluie battante avec de forts vents, suivie d’une courte période de soleil et ensuite de la grêle. 

Le soleil enfin revenu, nous retournons au camping, après un arrêt au café internet en ville, et allons nous promener le long des lagons du parc.  J’y ai retrouvé mon cowboy, comme en fait foi cette photo.

C’est le festival des oiseaux autour des lagons ; ça jacasse, ça vole d’arbre en arbre, puis ça nous regarde passer, sans trop s’effaroucher.  Le prince du lagon est un joli héron bleu qui a élu domicile dans un coin charmant, entouré de sa cour, en l’occurrence des oiseaux noirs au plumage brillant.

C’est notre dernière soirée au Dead Horse Ranch State Park. Demain, nous remontons vers Sedona.

Vendredi 27 avril, Oak Creek Canyon – 63 km

Les marcheurs sont heureux

5h30, le réveille-matin sonne et nous nous réveillons en sursaut.  Pourquoi se lever si tôt, me direz-vous ?  C’est que ce matin, nous allons marcher dans Oak Creek Valley situé au nord de Sedona et nous devons en premier lieu réserver notre site de camping à Spring Cave Campground dans Coconino National Forest.

En route, nous ne pouvons résister à l’envie d’aller à nouveau au haut d’Airport Hill pour admirer la ville de Sedona.  Malgré l’heure matinale, un groupe de touristes est déjà là, tout frissonnants car il fait froid.

Nous reprenons la route et arrivons à 8h30 au camping pour faire notre réservation.  Aucun problème, il y a plusieurs sites disponibles ; nous en choisissons un le long de la rivière.  Ça ressemble en tous points au genre de camping que nous aimons faire.  Avant de partir pour notre randonnée, Serge déjeune enfin, sentant l’appétit le gagner.

A 9h00, nous débutons le sentier West Fork. Il y a peu de marcheurs à cette heure matinale ; nous savourons le calme, le décor enchanteur, le chant des oiseaux et le ciel bleu. C’est encore frais, mais aucun doute que le temps sera plus chaud vers l’heure du midi.  Pendant toute la durée de notre randonnée nous ne cessons de traverser et retraverser le ruisseau que nous longeons sans cesse.  Finalement vers 11h00 nous arrivons au bout du sentier ; un couple de marcheurs y est déjà.  Nous nous saluons et ils nous demandent où nous habitons.  Nous découvrons que nous sommes presque voisins à Whitby. Quelle heureuse coïncidence ! Anne et Duncan sont en vacances pour deux semaines dans la région et partent pour le Grand Canyon demain, tout comme nous.  Peut-être aurons-nous la chance de les croiser à nouveau.

 Nous prenons le chemin du retour ensemble, mais comme ce sont des marcheurs rapides, nous les perdons bientôt de vue. Nous avons marché 11 kilomètres et cela nous a pris 4 heures.

De retour au camping, nous dînons et puis relaxons la balance de l’après-midi. Nous nous sentons tellement bien le long de notre petit ruisseau que nous décidons de ne pas retourner à Sedona. Ce soir nous faisons notre premier feu de camp du voyage. Il fait froid dans le canyon ; quand notre petit tas de bois a fini de brûler, nous nous réfugions à la chaleur dans Oscar, tout en ayant de la compassion pour les campeurs sous les tentes.

jeudi 26 avril 2012

Mercredi 25 avril, Holbrook à Cottonwood – 235 km


Sedona la magnifique


Serge a tellement été impressionné par le  bois pétrifié dans le parc hier, qu’il veut en rapporter un spécimen pour décorer notre plate-bande à la maison.  Nous nous rendons donc chez Jim Gray’s Petrified Wood Co. et choisissons notre grosse roche de 22 lbs.  Maintenant il ne reste plus un coin de libre dans le coffre d’Oscar.

Nous prenons ensuite la route 40  en direction de Flagstaff, notre destination de la journée étant Sedona et Cottonwood. Le temps est nuageux et lourd ; aucun vent ne souffle pour nous rafraîchir.  Après Flagstaff, nous prenons la route 89A qui est tout en lacets et nous dévalons le Oak Creek Canyon sur 22 kilomètres avec une descente vertigineuse de 610 mètres.  La route se faufile dans une gorge aux parois rouges au milieu d’une magnifique forêt.  Nous faisons un arrêt au pont Midgley d’où la vue est impressionnante.


Nous entrons ensuite dans Sedona qui nous séduit par l’architecture harmonieuse des habitations et par les montagnes rougeâtres qui l’entourent.  Même les stations d’essence arborent les couleurs cuivrées et rougeâtres caractérisant la ville.  Sur les conseils de la dame au Centre des Visiteurs, nous empruntons le chemin de l’aéroport qui grimpe jusqu’à Airport Mesa et d’où nous avons une vue  saisissante de la ville avec en arrière-plan les superbes montagnes en dentelle.  C’est l’éblouissement total.


Nous aurons l’occasion de revenir à Sedona dans quelques jours.  En attendant, nous continuons notre route jusqu’au Dead Horse Ranch State Park à Cottonwood. C’est notre jour de chance car il reste seulement un site de disponible. Nous n’avions pas réservé car jusqu’à présent les campings n’étaient jamais pleins.  Comme nous voulons réserver pour 2 soirs, nous devrons changer de site demain, ce qui ne nous cause pas de problème.  A notre grande surprise, nous rencontrons les hôtes du camping qui sont originaires de Kingston, Ontario, et qui passent 6 mois ici.  Le restant de l’année, ils sont les hôtes dans les campings du Parc Algonquin en Ontario, dont Pog Lake et Mew Lake, nos endroits préférés. Nous aurons sûrement l’occasion de les rencontrer à nouveau lors de nos séjours au Parc Algonquin.

Attablés à notre table de pique-nique pour le souper, nous remarquons que nous sommes les seuls à manger à l’extérieur.  Il semble que tous nos voisins préfèrent manger à l’intérieur de leurs gros VRs à l’air climatisé.  Pourtant, la température a perdu quelques degrés et il fait bon être au grand air.

En soirée, nous allons nous promener, et un peu nous perdre, dans les sentiers non balisés du parc. Pour retrouver le camping, nous cherchons au haut des collines les toits des gros VRs au loin.  Demain, nous apporterons avec nous le plan des sentiers. Il n’y a pas à dire, c’est pas parce qu’on vieillit que l’on devient plus prudents.

mercredi 25 avril 2012

Mardi 24 avril, Canyon de Chelly à Petrified Forest National Park - 305 km


Là où les arbres se changent en pierre

Nous quittons le camping à 9h00 ce matin pour Petrified Forest National Park.  Sur les routes secondaires, attention aux vaches ; elles broutent sur le bord de la route et ne sont pas intimidées par les voitures. 


Nous débutons notre visite du parc par l’Entrée Sud.  Aujourd’hui notre objectif est de marcher tous les sentiers du parc et nous commençons par Long Logs et  Agate House tout près du musée.  La première chose que l’on voit au haut des collines c’est des douzaines de billots de bois pétrifiés, de différentes tailles, arborant des couleurs allant du rouge au jaune, au bleu et au pourpre.  Quand on touche ces billots, on réalise que c’est froid et dur comme de la pierre.  C’est que ces énormes conifères se sont transformés, il y a plus de 200 millions d’années, sous l’effet des inondations et de l’enfouissement sous les cendres volcaniques ; du quartz a pénétré dans le bois, les transformant en de magnifiques rochers.



Le sentier Agate House nous conduit au haut d’une colline à une maison partiellement restaurée, construite en bois pétrifié et en mortier. Elle a été occupée dans les années 1100. On ne peut pas demander mieux comme décor pour notre promenade.

C’est maintenant l’heure de dîner.  Nous nous installons sous un abri à pique-nique et  comme il fait très chaud, la salade est à l’honneur, accompagnée de nachos et de salsa.

Dans l’après-midi nous parcourons les sentiers Crystal Forest et Blue Mesa.  Ce dernier est vraiment spectaculaire ; il descend au pied des « badlands » qui sont striés de bandes bleues, grises et blanches. On se croirait sur une autre planète.

Sur le sentier Crystal Forest, nous avons rencontré le plus original des lézards. En fait, peut-être que ce n’est pas un lézard, mais chose certaine, personne ne contestera sa beauté.


Après avoir parcouru en voiture les 45 kilomètres du parc et les 7 kilomètres de sentiers, nous nous rendons au OK RV Park à Holbrook pour y passer la nuit. Nous accordons à ce camping la palme d’or pour les meilleures douches ; chaque douche a 2 pièces séparées, donc on peut se changer, s’asseoir et  accrocher notre linge sans se mouiller les pieds. Tous les emplacements ont les 3 services et si vous êtes membre de Good Sam, ça coûte $25, une aubaine. 

mardi 24 avril 2012

Dimanche 22 avril, Mesa Verde N.P. à Monument Valley (Utah) – 240 km


Au moment de vous envoyer ce message, nous sommes déjà mardi le 24 avril et installés au OK RV Park  à Holbrook, Arizona, avec tous les services souhaitables et accès à l’internet, ce qui nous permet de vous envoyer de nos nouvelles.  Il fait présentement 32 degrés sans aucune humidité. Voici notre dernier récit.

Une nuit dans un hogan

Nous quittons Mesa Verde vers 8h30 et faisons un arrêt à Cortez pour aller chercher le tapis de sol que nous avons oublié au camping, puis un autre arrêt à la pharmacie pour acheter des médicaments pour le rhume. Et oui, j’ai encore le rhume et je ne peux pas blâmer Chloé de m’avoir refilé ses microbes.

Nous prenons la route 160 Sud qui est monotone et endormante au possible.  Le paysage qui déroule devant nous est plat et aride.  Nous bifurquons par la route 41 et toujours le même paysage.  Enfin nous arrivons à la route 163, route panoramique aux paysages grandioses avec ses hauts plateaux striés aux couleurs cuivrées tachetées de vert.

Impossible de résister à l’envie d’aller les voir de plus près ; nous empruntons une route de terre conduisant à la magnifique formation rocheuse « Mexican Hat ». Après bien des photos, nous rebroussons chemin et continuons en direction de Monument Valley , parc géré par les membres de la tribu Navajo.  



La plus grande partie du parc peut être visitée seulement par visite guidée en jeep.  Notre  but est d’effectuer la visite au coucher du soleil et de passer la nuit dans une maison ancestrale appelée « hogan ».  A 5h30, nous partons donc avec Komi, notre guide, ainsi que 5 français (le papi, la mamie et leurs 3 petits-enfants).  Nous apportons avec nous, nos sacs de couchage et sacs à dos.  Pendant 2 heures, Komi nous conduit par les routes de sable cahoteuses aux endroits les plus beaux du parc tels que Suns Eye, Ear of the wind, Three Sisters qui était le point de vue préféré de John Ford, producteur de films western.  







Encore de nos jours, Monument Valley est l’endroit de prédilection pour tourner des films.  Komi nous amène sur les lieux de tournage actuels du film « The Lone Ranger » avec Johnny Depp. Nous avons bien regardé partout pour le voir, mais sans succès ; seul son hélicoptère indiquait sa présence.  Serge a reconnu bien des endroits où des films qu’il a vus ont été tournés, entre autre Indiana Jones (à Suns Eye).




A 7h30, nous nous arrêtons dans un pré, adossé à un immense rocher, pour le souper que nous a préparé Ira et Verdell, un couple navajos. Un autre groupe de touristes qui passe aussi la nuit au village Hogan se joint à nous et nous mangeons en toute simplicité des tortillas, des beans, des légumes et des steaks. 
Après le souper, c’est la fête sous les étoiles: des danseurs, des musiciens et des raconteurs animent la soirée.  Ils réussissent même à tous nous faire danser avec eux. 

A la fin de la soirée, nous repartons en jeep par les petites routes de sable vers notre hogan authentique, où nous logeons pour la nuit.  Quand je dis authentique, imaginez un genre d’iglou en poteaux de bois intercallés recouvert de sable, avec une seule porte comme ouverture, sur terre battue et avec un poêle au centre et un puits d’air.  Dans le hogan, se trouve une lampe, une bâche que l’on étend sur le sol et sur laquelle on place des matelas de sol, puis nos sacs de couchage.  Puis, dodo.  Ah oui, j’oubliais de vous parler de la toilette.  Elle est située 100 mètres plus loin et c’est une petite cabane sans porte ; mais il y avait du papier de toilette et du liquide pour se laver les mains.


A5h45, Komi vient nous réveiller pour que nous allions voir le lever du soleil, et nous repartons en jeep vers l’endroit du parc où il est à son meilleur.  Ça valait le coup, même s’il faisait froid ; je connais des amateurs de photographie qui auraient été ravis d’être avec nous.









De retour au hogan, Ira et Verdell nous offrent le déjeuner et du café chaud.  Bien qu’il y ait deux tables et des chaises tout le monde se tient autour du feu pour se réchauffer.  Puis c’est le départ vers 7h30; Komi nous ramène au Centre des visiteurs.  Dans les sentiers, nous rencontrons de nombreux camions se rendant sur les lieux du tournage, mais toujours pas signe de Johnny. Nous faisons nos adieux à nos amis français qui ont eu la gentillesse de ne pas se plaindre des ronflements de Serge.



Notre séjour chez les Navajos restera un moment marquant de ce voyage, autant à cause de leur gentillesse que par la sincérité de leurs valeurs.  Nous avons vu Monument Valley à travers leurs yeux, leurs croyances. 


Lundi 23 avril, Monument Valley à Canyon de Chelly (Arizona) – 220 km

Un peu de repos

Nous sommes fripés ce matin après une courte nuit sur le dur.  Il faudra bien secouer nos sacs de couchage ce soir afin de se débarrasser du sable du hogan.  Nous reprenons la route pour nous rendre à Canyon de Chelly.  Au début, on se dit : pas aussi impressionnant que Monument Valley ; mais c’est parce que toute la beauté de cet endroit est dans les profondeurs du canyon. 


Comme il fait très chaud en après-midi, nous nous arrêtons à un site panoramique du South Rim et, abrités sous les arbres, nous nous reposons une couple d’heures. 










Vers 16h00, les nuages ayant envahi le ciel, nous nous rendons à l’extrémité du canyon et nous découvrons l’endroit le plus spectaculaire « Spider Rock Overlook ».  Rien qu’à lui seul, il valait le déplacement.


Puis ce soir, nous couchons au camping sans service du parc « Cottonwood » qui est tenu par les Navajos.  Ça fait 3 nuits sans service ; demain nous nous promettons le luxe d’un camping avec douches.

lundi 23 avril 2012

Samedi 21 avril, Mesa Verde National Park – 113 km


Dans le garde-manger des Anasazis

Ce matin les oiseaux nous font la fête.  Ils sont heureux car le vent a cessé et le temps est au beau fixe.  Une autre journée au Mesa Verde National Park nous attend.  Bien que les paysages soient toujours aussi grandioses, cette route qui serpente de bas en haut avec des courbes de 90 degrés me donne le vertige et je ferme les yeux à plusieurs reprises.

Nous nous arrêtons au musée du parc pour parcourir le sentier des pétroglyphes et nous nous procurons le guide du sentier qui comprend 34 points d’observation. Serge prend le contrôle de la caméra et moi celui du guide.  Ce sentier est loin d’être monotone ; il est très étroit et longe le bord du canyon.  Il est parsemé d’embûches et des séries de marches creusées dans la pierre se succèdent sans arrêt. 

Ce sentier était déjà utilisé par les Anasazis dans les années 600 à 1200 où ils allaient cueillir des baies, des pignons de pins et des herbes qui leur servaient de médicaments pour diverses maladies.  Nous n’avons rien inventé, les indiens d’Amérique savaient profiter au maximum de la nature.  En plus, ils utilisaient le  bois des sapins Douglas pour construire leurs habitations, les tiges et l’écorce de l’acajou de montagne pour teindre la laine et le cuir et les yuccas à larges feuilles pour fabriquer des vêtements, des cordes, des paniers et des sandales.  Je ne verrai plus les yuccas de chez nous de la même façon.  Ce sentier de 4 kilomètres ne se fait pas rapidement car il y a tellement de choses intéressantes à voir et à apprendre.  Ça nous a pris 2 heures et demie pour le parcourir.

En après-midi, le temps s’est réchauffé énormément ce qui a rendu plus pénible la visite guidée du Cliff Palace, le plus complexe d’habitations accroché dans les alcôves de la montagne.  Les archéologues croient que ces habitations servaient de lieu de rassemblement à tous les pueblos environnants. Dès les années 1300 plus aucun habitant n’y vivait.  Pourquoi ? C’est peut-être dû à une longue période de sécheresse, un manque de nourriture et l’appauvrissement des ressources pour vivre.  Pour accéder à Cliff Palace, nous devons descendre 100 mètres dans le ravin et les remonter ensuite par des échelles.  Ce site spectaculaire est une véritable prouesse de construction.


Nous terminons notre journée en visitant l’autre côté du canyon.  On y voit entre autres les premières habitations des Anasazis, les pithouses, puis le Temple du Soleil.   Sur le chemin du retour, nous décidons que nous avons assez vu Mesa Verde et que demain nous prendrons la route pour l’Utah.  Nous passons la dernière nuit dans le parc au camping Morefield qui n’est pas encore ouvert officiellement, donc gratuit.  Youpi !  Seulement la première boucle du camping est ouverte et plusieurs campeurs s’y sont déjà installés.

Demain, ne manquez pas notre blogue. Nous vous raconterons notre nuit à Monument Valley chez les Navajos dans un hogan et notre rencontre avec Johnny Depp, the Long Ranger.

vendredi 20 avril 2012

Vendredi 20 avril Mesa Verde National Park - 110 km


Chez les Anasazis

Le temps est superbe aujourd’hui. Quoi de mieux qu’un ciel sans nuage pour partir à l’assaut des montagnes du parc Mesa Verde.  La route grimpe et serpente continuellement offrant à chaque tournant un paysage spectaculaire.  Dans les hauteurs, le vent est fort et c’est assez frais. 



Au bout d’une heure, nous arrivons au musée du parc où débute plusieurs sentiers.  Nous choisissons de faire le Spruce Canyon Trail d’une longueur de 4 kilomètres et qui descend et monte de 150 mètres.  Pouvez-vous croire que nous étions les seuls marcheurs sur le sentier ? Il n’y avait que les oiseaux pour nous accompagner ; un pur bonheur.



Juste avant de débuter cette randonnée, nous nous sommes arrêtés à Spruce Tree House ; c’est une habitation creusée dans le rocher à flanc de montagne.  Elle  contient 114 pièces et 8 kivas (pièces rondes et enterrées qui servaient de lieu de rassemblement).  Nous sommes même descendus dans une kiva par un trou au sommet, au moyen d’une échelle. 100 à 125 personnes de la tribu des anasazis vivaient dans cette habitation dans les années 1200.  De nos jours, les gens de certains pueblos considèrent Spruce Tree House comme leur maison ancestrale.  Elle a été découverte en 1888 par des ranchers à la recherche de bêtes égarées.



Au musée, nous allons voir le film sur le parc, mais probablement trop fatigués par notre promenade, nous somnolons par moment. Heureusement, un pique-nique dans le parc nous redonne de l'énergie.


De retour au camping, je cuisine pour souper une recette obtenue au El Potrero Trading Post qui contient du chile vert broyé; c’est une version mexicaine de notre ragoût.  J’ai utilisé des côtelettes de porc en cubes comme viande ; c’est très bon et piquant.  Serge a  beaucoup aimé.

Samedi soir, nous camperons dans le parc Mesa Verde où il n’y a aucun service, donc pas d’internet.  Vous aurez donc congé de lecture de blogue.

jeudi 19 avril 2012

Jeudi 19 avril Taos NM à Cortez (Colorado) – 398 km


Encore de la neige

Nous quittons le camping de Taos avec nostalgie ; c’est un des plus beaux campings vus à ce jour.  Aujourd’hui nous laissons derrière nous le Nouveau-Mexique pour un bref séjour au Colorado afin de visiter le parc national de Mesa Verde (en espagnol ça signifie « plateau vert »).

Nous traversons à nouveau Taos par la route 64 ; j’y serais bien retournée pour explorer tous les endroits que nous avons manqués hier, mais une longue route nous attend.

Comment occuper 5 heures de route ?  Hier au Sanctuaire de Chimayo, j’ai acheté le livre de cuisine « Santa Fe School of cooking : Flavors of the Southwest » ainsi que des épices mexicaines.  C’est une pure merveille ; j’en ai l’eau à la bouche rien qu’à regarder les photos et lire les recettes.  Je n’ai qu’un regret, c’est d’avoir manqué l’arrêt au marché juste à côté de l’école de cuisine à Santa Fe pour m'approvisionner des spécialités du sud-ouest.  J’ai hâte de montrer ce livre à Thierry, il va en raffoler.  A notre retour, nous allons préparer ensemble un repas mexicain à la maison pour la fête des pères.    

Dans les montagnes qui séparent le Nouveau-Mexique et le Colorado, nous montons jusqu’à 3200 mètres d’altitude par la route 84 et la neige recouvre encore le pied des arbres tandis qu’au loin la cime des montagnes est toute blanche. Les voitures se font rares ainsi que les habitations.  A l’approche du Colorado, les petits villages sans nom se multiplient et nous traversons le « Continental Divide ».  Excusez mon ignorance mais je n’ai aucune idée de sa signification.  Quelqu’un peut m’éclairer ?




Nous arrivons à Cortez en milieu d’après-midi et allons réserver notre site de camping au Mesa Verde KOA. Bien que près de la ville, c’est très tranquille car il est éloigné de 200 mètres de la route.  Il a aussi l’avantage d’être affilié à CAA/AAA, donc nous profitons d’un escompte en tant que membre de CAA.  Comme tous les KOA, il est impeccable et bien aménagé.



Nous nous rendons ensuite au Centre des visiteurs de Cortez pour chercher de l’information sur le parc Mesa Verde.  Comme nous y passerons trois jours, la dame nous fait plein de belles suggestions.  Nous terminons notre journée par la visite inévitable de Walmart afin de faire des provisions de nourriture pour les prochains jours.   

Ce soir, une famille de chevreuils est venue nous visiter, attirée probablement par l’herbe fraîche tout près de notre site.

mercredi 18 avril 2012

Mercredi 18 avril Santa Fe à Taos – 203 km


Un miracle à Chimayo

Aujourd’hui, c’est la fête à Serge. Il a maintenant 2 ans de plus que moi (pas pour longtemps car je vais vieillir moi aussi en mai) et ça me fait plaisir de le lui rappeler. 

Un des avantages de voyager dans une région désertique c’est que tout ce que vous lavez le soir est sec le lendemain matin, même les serviettes de bain et les bas.  Ce matin, en me promenant sur le terrain de camping, j’ai cueilli un bouquet de lilas. Ah qu’Oscar sent bon !

Nous voulons nous rendre à Taos par la route bucolique qui traverse les pueblos, mais comment faire comprendre cela à notre GPS ; j’ai encore à apprendre avec ce machin-là.  Enfin, nous voilà sur la route 84 et c’est beau, même les viaducs qui sont colorés et sculptés.  Encore une bataille avec le GPS pour aller prendre la route 76, appelée « High Road Scenic to Taos », afin d’aller visiter le Sanctuaire de Chimayo.

Vous vous dites « Pat et Serge dans un sanctuaire ? Ce n’est pas leur style. » Nous y sommes allés car il nous a été fortement recommandé et ils avaient raison ; ça valait le détour.  


Notre visite débute à la plus belle chapelle que nous ayons jamais vue « Santo Niño de Atocha » : elle est dédiée aux enfants. Cette dévotion est originaire d’Espagne, du temps des batailles entre chrétiens et maures.  A chaque jour un enfant, déguisé en pèlerin, apportait un panier de nourriture et de l’eau aux prisonniers, ce qui leur a permis de survivre. 







Nous visitons également l’église du sanctuaire, le jardin de la madone et la promenade ornée d’arches et de croix le long de la rivière Santa Cruz.

(photo de l'intérieur de la chapelle Santo Niño de Atocha )







Et là, le miracle est survenu : Serge a trouvé son cheval. Ils sont devenus amis tout de suite. Mais Serge n’avait pas mis son chapeau de cowboy et Cheval a préféré demeurer au Sanctuaire.  Comme nous n’avions pas encore pris connaissance de l’offre de Louise et Paul, nous n’avons pas pu négocier.





Nous continuons ensuite notre route jusqu’à Taos où nous allons réserver un site au Taos Valley RV Park.  Encore là, une agréable surprise ; l’aménagement du camping est en parfaite harmonie avec l’environnement champêtre des alentours de Taos.  C’est tout simplement magnifique.

Puis.nous nous rendons au Centre des visiteurs dans le but de nous joindre à une visite guidée de la région ; notre chance a tourné de bord, les visites débutent seulement en mai.  Nous allons donc visiter par nous même le Pueblo de Taos.  Après Acoma Pueblo, qui nous avait tellement plu, nous sommes un peu déçu, principalement par le manque d’organisation pour avoir de l’information sur le Pueblo.  Cependant les maisons sont assez jolies et plusieurs ont trois niveaux de formes irrégulières.  Beaucoup de maisons sont transformées en boutiques où les artisans amérindiens vendent leurs produits.  Je me suis achetée des boucles d’oreilles.

Histoire de faire de l’exercice, nous nous rendons aux gorges du Rio Grande qui sont surplombés par un magnifique pont.  A cet endroit débute un sentier longeant les gorges sur plusieurs kilomètres. 

Comme l’après-midi avance à grands pas, nous rebroussons chemin après 2 kilomètres afin d’aller visiter le quartier historique de Taos.  Ah que c’est beau et paisible ! Plusieurs boutiques sont déjà fermées mais cela ne nous empêche pas d’admirer les œuvres des artisans dans les vitrines.  La plaza centrale est vraiment spéciale avec ses bancs en fer forgé aux dossiers colorés.





Sommes-nous allés au restaurant pour la fête à Serge ? Et bien non, il n’en avait pas envie.  Nous sommes donc retournés au RV Park où on a mangé des tapas et bu du vin en attendant que je me mette à cuisiner des pâtes.  La soirée fut agréable.

mardi 17 avril 2012

Mardi 17 avril Santa Fe – 62 km


Une visite chez les espagnols

Nous voulions aller visiter « El Rancho de las Golondrinas » aujourd’hui, mais nous avons appris qu’ils ouvraient seulement à compter de juin, sauf pour des groupes qui réservent à l’avance.  Je prends une chance et je les appelle à 8h30 ce matin.  Nous sommes chanceux, ils ont un groupe d’organiser pour 10h00 et ils acceptent que nous nous joignions à eux.  

Nous sommes accueillis par Gordon, notre guide qui est fort pittoresque et verbo-moteur.  Il en a long à raconter et je dois avouer que j’en perds des bouts. 

Ce ranch s’étend sur 200 acres et fut jadis le dernier arrêt le long du « Camino Real » d’une distance de 1,600 kilomètres s’étendant de Mexico City et Santa Fe.  Il était emprunté par les soldats espagnols et les marchands afin d’approvisionner les villes sous la domination espagnole.  Ça prenait 6 mois pour aller et 6 mois pour revenir et il ne fallait pas manquer d’eau car elle était inexistante sur tout le parcours. 

Aujourd’hui le ranch a été transformé en la réplique d’un village espagnol du 18e et 19e siècles comprenant une hacienda (résidence principale d’une famille), un magasin général, une école, des chapelles, une forge, des moulins et une ferme d’animaux.  Nous avons vu seulement des moutons lors de notre visite qui portaient encore leur laine d’hiver. Naturellement tous les bâtiments sont en adobe qui, à l’époque était fabriqué de boue séchée, de sable et de paille coupée. 

Ce fut une visite agréable, car il faisait bon se promener dans la campagne, mais elle est sûrement plus animée durant l’été quand un grand nombre de bénévoles viennent personnifier des habitants de l’époque. Vous vous souvenez de la série télévisée "Into the West", et bien c'est dans ce ranch que les épisodes 3 et 4 ont été tournées.

Serge n’a pas pu résister à un beau chapeau de cowboy qui lui allait très bien. Va-t-il le porter une fois revenue au pays ? C’est à voir. Voici une photo qui vous permettra de juger par vous-même de son nouveau look.

Nous revenons à Santa Fe en après-midi en empruntant le « Camino Real » de l’époque.  Avec toutes les petites routes entourant le ranch, ce n’était pas évident, mais on l’a finalement trouvé.  Nous nous stationnons au Centre des visiteurs et partons à pied vers le vieux Santa Fe ; il faut dire que ce n’était pas très loin.  La musique d’un groupe de musiciens nous attire directement vers la Plaza où tous les bancs sont déjà occupés par les passants.  Nous nous promenons dans les petites rues remplies de boutiques joliment décorées et faisons un arrêt dans les nombreuses églises et chapelles, toutes catholiques.  A l’époque, les résidents n’avaient pas le choix de religion ; ils étaient catholiques de gré ou de force. 

Nous décidons d’aller visiter le Musée d’arts et de culture indienne au sud de la rue Old Santa Fe Trail, mais après 5 kilomètres de marche, nous ne l’avions toujours pas trouvé.  On renonce donc à notre projet et optons pour un arrêt au Upper Crusty Pizza.  Comme vous voyez, nous n’avons pas beaucoup de suite dans les idées.

Nous avons beaucoup aimé l’architecture des maisons de Santa Fe. Elles sont toutes de style espagnol et en adobe ; de nos jours, elles sont plutôt en briques recouvertes d’adobe renforci par des fils de fer au lieu de  paille.  

lundi 16 avril 2012

Lundi 16 avril Albuquerque à Santa Fe – 290 km


Une journée chez les Acomas

Nous prenons la route 40 Est puis la 25 Nord pour nous rendre ce matin au Acoma Pueblo, appelé « Sky City.  A notre arrivée, nous sommes frappés par l’atmosphère paisible et l’air sain qu’aucun bruit de la civilisation ne vient troubler.  Il faut dire qu’il n’y a ni eau courante ni électricité dans ce village ; l’eau pour boire est transportée par camion.  45 personnes  y vivent à l’année longue, principalement de l’artisanat et du tourisme.  Nous sommes accueillis par les membres de la tribu Acoma qui nous expliquent gentiment leurs règles, pas de photos dans les lieux sacrés, pas de téléphones allumés, pas de tenue légère, discrétion près des villageois; ils sont maîtres chez eux.  Grand bien leur fasse car il n’en fut pas toujours ainsi. 

Le village, dont les maisons sont en adobe, peut être visité que par visite guidée seulement.  Nous partons avec notre guide, Dakota Chino, et marchons dans les rues étroites où des villageois exposent leurs poteries et céramiques.  Dakota nous raconte l’histoire touchante de son peuple.



Les Acomas se sont installés à cet endroit au cours du 11e siècle, vivant essentiellement de la culture du maïs, d'haricots, du coton et de l’élevage des dindes et selon les caprices de dame nature.  Tout changea avec l’arrivée des conquérants espagnols en 1540 à la recherche d’or. N’en trouvant pas, ils ont décidé de les coloniser et d’en faire de bons catholiques.  En 1598, une bataille éclata entre des soldats espagnols et les Acomas, se soldant par la mort de 13 espagnols.  Pour se venger, les espagnols prirent d’assaut le village, le  brûlèrent,  tuèrent 600 Acomas et firent 600 prisonniers, la plupart des femmes et des enfants qu’ils amenèrent au Mexique pour être jugés.  Les hommes de plus de 25 ans eurent un pied coupé ; tous devinrent des esclaves au service des espagnols.  Seulement 300 Acomas, soit les enfants de moins de 5 ans et ceux âgés de plus de 65 ans ont pu rester au village sous les règles sévères des espagnols.  Mais les descendants de cette tribu ont continué à être fidèles à leur culture et à leurs traditions et se sont pris en main au cours des siècles suivants. 

Nous redescendons de la mesa par un sentier abrupt, taillé dans le roc, et terminons notre visite par un excellent repas au café Yaak’a dont le menu du jour est « Carne Adovada ».   Quelle belle journée nous avons passée ! Nous la recommandons à tous les voyageurs passant par Albuquerque.