Une journée chez les Acomas
Nous prenons la route 40 Est puis la 25 Nord pour nous rendre ce matin
au Acoma Pueblo, appelé « Sky City. A notre arrivée, nous sommes frappés par l’atmosphère
paisible et l’air sain qu’aucun bruit de la civilisation ne vient
troubler. Il faut dire qu’il n’y a ni
eau courante ni électricité dans ce village ; l’eau pour boire est
transportée par camion. 45
personnes y vivent à l’année longue,
principalement de l’artisanat et du tourisme.
Nous sommes accueillis par les membres de la tribu Acoma qui nous
expliquent gentiment leurs règles, pas de photos dans les lieux sacrés, pas de
téléphones allumés, pas de tenue légère, discrétion près des villageois;
ils sont maîtres chez eux. Grand bien
leur fasse car il n’en fut pas toujours ainsi.
Le village, dont les maisons sont en adobe, peut être visité que par
visite guidée seulement. Nous partons
avec notre guide, Dakota Chino, et marchons dans les rues étroites où des
villageois exposent leurs poteries et céramiques. Dakota nous raconte l’histoire touchante de
son peuple.
Les Acomas se sont installés à cet endroit au cours du 11e
siècle, vivant essentiellement de la culture du maïs, d'haricots, du coton et
de l’élevage des dindes et selon les caprices de dame nature. Tout changea avec l’arrivée des conquérants
espagnols en 1540 à la recherche d’or. N’en trouvant pas, ils ont décidé de les
coloniser et d’en faire de bons catholiques.
En 1598, une bataille éclata entre des soldats espagnols et les Acomas,
se soldant par la mort de 13 espagnols. Pour
se venger, les espagnols prirent d’assaut le village, le brûlèrent, tuèrent 600 Acomas et firent 600 prisonniers,
la plupart des femmes et des enfants qu’ils amenèrent au Mexique pour être
jugés. Les hommes de plus de 25 ans
eurent un pied coupé ; tous devinrent des esclaves au service des
espagnols. Seulement 300 Acomas, soit
les enfants de moins de 5 ans et ceux âgés de plus de 65 ans ont pu rester au
village sous les règles sévères des espagnols.
Mais les descendants de cette tribu ont continué à être fidèles à leur
culture et à leurs traditions et se sont pris en main au cours des siècles
suivants.
Nous redescendons de la mesa par un sentier abrupt, taillé dans le roc,
et terminons notre visite par un excellent repas au café Yaak’a dont le menu du
jour est « Carne Adovada ». Quelle belle journée nous avons passée !
Nous la recommandons à tous les voyageurs passant par Albuquerque.
Quel ancien et grand peuple qui sait garder ses traditions! Tu nous fais connaître un visage très différent de celui que nous connaissons ou entendons parler des États-Unis...
RépondreSupprimerL'assiette servie comme repas semble délicieuse. Il a fait 27 degrés ici aujourd'hui; un peu plus chaud que chez les Acomas je crois?
Louise et Paul
Profitez bien de votre belle température. Le mauvais temps du Sud s'en va vers le Nord. Ton jardin et tes fleurs doivent être heureux avec toute cette chaleur.
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